premier! juin deux mille vingt-cinq




les petits cailloux mangent les gros cailloux qui s'écrasent sur la baie vitrée du salon et tâchent le sol de milliers de morceaux de verre, ou deux. mais je sais qu'il fallait la casser. un jour.

mon dos se craque tout ramolli par les poings resserés qui me tombent dessus... c'est très étrange de ne plus être malade par tout ce qui bouge. alors que j'en aurais toute les raison du monde ! mais je sais que je le suis toujours. depuis que l'hiver est fini l'enjôlement s'est emparé de ma peau ! mais j'ai toujours peur d'être bleue... en fait, j'ai l'impression que mon cerveau ne conscientise plus l'angoisse comme à mon habitude. je suis passées des vomissements devant le papier dès 6 heures du matin à la boulloire qui explose au moindre changement de température qui la touche. des trucs moléculaires qui irritent mes méninges...ça doit être ça. et ça chauffe ! ça chauffe beaucoup au dessus ! mais mon dôme a dû s'épaissir... j'imagine que le rouge s'est peint en rouille. et du rouge j'en ai PARTOUT sur le corps: mes jambes, mes crampes, mes colères, mes bijoux, mes rouges à lèvres...et puis quoi d'autre...ma poitrine ! ces dernières semaines on a attaché mes membres à des chevaux qui tirent pas à pas. je dois faire des choses que je peux faire mais que je n'arrive pas à faire. c'est le massacre permanent......puis j'ai les paupières qui tombent et qui abandonnent au dernier moment jusqu'au réveil. des fois y'a des choses qui ont pas besoin d'avoir beaucoup de sens pour qu'elles puissent en avoir chez moi. je suis en pause introspective... mais je ne peux pas m'empêcher de tiquer à la moindre bête qui ose me réveiller. uuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhhh je suis gonflée mâchée transformée métabolisée essorée jetée lassée. mais ça va...
on me tiraille de tout les côtés, je suis dans l'obligation de choisir et de bien choisir. mais j'aimerais bien recommencer à me tromper parfois... j'aimerais bien (re)trouver du confort dans mes erreurs... peut-être par paresse... ou par choix...
je sais que ce jour viendra quand je n'arriverais plus à supporter toute la rage qui s'empile et s'alourdit dans ma trachée et je serais forcée de choisir entre mes valeurs et les actions des autres parce que la roue de mon vélo continuera à tourner et tourner et tourner frénétiquement jusque la fin de ma vie ! au moins elle tient les obstacles devant son nez pour l'instant... solide ! très solide ! et puis oublie pas de la changer!





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